vendredi 30 mai 2014

Le désert d'Atacama et... moi !

Mardi 19 mars, au réveil, je décampe rapidement de mon auberge pour rejoindre l’hostal Miskanty et la salle de bain de ma chambre ! Hier soir, c’était vraiment rude de s’endormir couverte de poussière et sans prendre de douche. Je pose mes affaires au Miskanty et prends une douche rapide mais appréciable. Dans un désert, l’eau c’est vital, il faut l’économiser !
Puis, je me rends dans un petit salon de thé, situé sur la place centrale, pour prendre un petit déjeuner qui me donnera l’énergie nécessaire pour partir à la découverte du désert. Requinquée, j'écume les points d’information et les offices de tourisme à la recherche d’infos.
Très vite, je m'aperçois que les agences ont le monopole des circuits touristiques et cherchent à me convaincre que l’aridité du désert ne permet pas de partir à sa découverte par ses propres moyens. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot : mes pas fouleront la terre du désert d’Atacama ! Hors de question de le parcourir en mini bus ! Après avoir perdu ma matinée à écouter les propositions commerciales des agences, je vais me désaltérer une dernière fois parce que l’hydratation c’est important mais aussi parce que les maxi jus de fruits sont délicieux !

Me voilà remotivée et déterminée à me rendre dans le désert. Je ne sais pas par où commencer mais je vais déjà marcher jusqu’à la sortie de la ville. De là, je prends la direction du Pukara de Quitor (Forteresse de Quitor). Je n’ai passé que trois jours en ville, à San Salvador de Jujuy, mais je suis heureuse de retrouver de vastes étendues sauvages. Et le paysage est à la hauteur de mon attente : je marche au milieu de nulle part, les yeux rivés sur le volcan Licancabur.




Mon chemin passe devant « Mi ultimo refugio », le refuge d’un amoureux d’Atacama qui a construit son domicile au milieu de nulle part et n’en est jamais reparti.


Trois kilomètres plus tard, j'arrive au Pukara de Quitor. Cette forteresse, classée monument national, a été construite au XIIe siècle par les Atacamenos. Pour assurer leur sécurité, ils ont choisi une butte difficile d’accès. En effet, le Pukara de Quitor est protégé d’un côté par une falaise et de l’autre, par un mur. Occupée et renforcée par l’Inca, la forteresse a ensuite été assiégée par les colons espagnols en 1540. Ce sont donc des ruines restaurées depuis les années 80 et gérées par les communautés indigènes que je m'apprête à visiter.


La chaleur est écrasante et il n’y a pas foule pour visiter la forteresse. Je croise deux couples mais le site est immense alors je continue à apprécier la quiétude des lieux. J'interromps mon ascension de la butte pour apprécier la vue. Je ne sais pas si le terme « butte » est approprié, car je n’arrête pas de grimper. 



D'un côté, j'en aperçois un peu plus sur « Mi ultimo refugio ».


Et de l’autre, je constate les effets de la sécheresse sur la rivière San Pedro.


Le site m'offre également une vue imprenable sur la Vallée de la mort. Cette cordillère de sel a émergé il y a des millions d’années sous la poussée des plaques tectoniques. Sculptée par le vent et le désert, la vallée de la mort est un lieu difficilement praticable mais de toute beauté !



Me voilà au sommet face à l’un des murs originels de la forteresse, restauré dans les années 80.


Allez, il ne reste plus qu’à tout redescendre et reprendre le chemin de San Pedro de Atacama ! Sur le chemin, un paysan amène ses chevaux près de la rivière San Pedro pour qu’ils se désaltèrent.


De retour en ville, je reste sur ma lancée pour visiter l’église de San Pedro : toute blanche, de style colonial, elle est dotée d’une charpente en bois de caroubier et de cactus. Il reste sur les façades de longues coulées de terre dues aux pluies diluviennes des jours précédents.




En arpentant les rues de San Pedro de Atacama, mon chemin croise à nouveau celui du couple de Pau avec qui je pars siroter des cocktails de jus de fruit et dîner à l’excellent restaurant El Toconar. Je finis ma soirée en admirant le magnifique ciel étoilé d’Atacama.


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