Dimanche 10 mars, je me réveille chez Naty à Chacras de Cordia, un village en périphérie de Mendoza. Hier, j'ai vécu une journée sportive en plein air, aujourd'hui, ce sera davantage une journée citadine sans effort. Au réveil, Naty et sa famille sont absents : Naty et sa mère participent ce matin à une course organisée pour la défense des droits des femmes et son père s'est également absenté.
Je prends donc le temps de me lever, de préparer un petit déjeuner, puis je pars rejoindre le bus qui me mènera à Mendoza. Fondée en 1561, à 760 mètres d’altitude dans une zone sismique, Mendoza a bâti son économie sur le vin et l’huile d’olive. La ville est construite sur un ancien système d'irrigation créé par les indigènes présents avant l'arrivée des colons espagnols. En contrepartie d'un tribu annuel, les indigènes leur ont transmis leur savoir.
Je prends donc le temps de me lever, de préparer un petit déjeuner, puis je pars rejoindre le bus qui me mènera à Mendoza. Fondée en 1561, à 760 mètres d’altitude dans une zone sismique, Mendoza a bâti son économie sur le vin et l’huile d’olive. La ville est construite sur un ancien système d'irrigation créé par les indigènes présents avant l'arrivée des colons espagnols. En contrepartie d'un tribu annuel, les indigènes leur ont transmis leur savoir.
Aujourd’hui, Mendoza est une ville universitaire de
121 000 habitants qui possède de nombreux bâtiments historiques.
Je m'attends donc à découvrir une ville
moderne et dynamique. Mais une fois arrivée dans la capitale du vin, la ville est
calme et les rues peu fréquentées. Il est vrai que c'est dimanche, et comme
tous les dimanches, les Mendocinos (habitants de Mendoza) passent leur journée
en famille ou à l’église. Je vais donc profiter de cette quiétude pour
visiter tranquillement le centre historique.
Mais avant toute chose, je pars manger un morceau
dans l’une des brasseries de l’avenue Sarmiento, avenue piétonne du centre
ville, car je ne compte pas nous laisser dépérir :)
Je pars ensuite nme promener sur la Plaza
Independencia (Place de l’Indépendance). Cette place est immense et abrite même
un parc avec un lac artificiel ! Il fait bon flâner au milieu des
fontaines, des oiseaux, des enfants qui font du vélo et des marchands de glace
dont la musique du chariot ambulant permet de les suivre à la trace.
Mes pas me mènent dans les rues du centre ville
où je croise de belles bâtisses dont celle de la Banque hypothécaire
toujours en activité.
Au détour d’une rue, le centre culturel, installé
dans les locaux d’une ancienne banque, retient mon attention et je décide d’aller visiter son exposition. L’exposition est assez étrange et me semble
être trop dispersée dans les corridors et les salles qui n’en finissent plus. Je ne parviens pas à saisir le thème de l’exposition. Peut-être suis-je tout
simplement hermétique au langage des artistes tel un Tupperware étanche
et impénétrable. Je sais, je suis poète à mes heures.
Je me rends au Centro civico (Centre civique)
composé essentiellement de bâtiments administratifs, de parcs et de monuments
et statuts érigés à la gloire du Général José de San Martin. Durant la première
moitié du XIXe siècle, celui-ci traversa les Andes pour se réfugier à Mendoza.
Cette traversée, appelée El Cruce de los Andes, est l’un des temps forts de
l’histoire de l’indépendance de l’Argentine et figure dans tous les ouvrages comme
un acte héroïque.
Arrivé à Mendoza, le Général José de San Martin
forma l’Armée des Andes avec Simon Bolivar et Bernardo O’Higgins, pour libérer
les pays d’Amérique du sud de la colonisation espagnole.
Ma découverte de Mendoza se poursuit et je suis intriguée par des chants repris en cœur qui raisonnent dans la rue. Je m'immisce dans les lieux afin de voir de plus près quelle est la cause de
cette joyeuse fête. En fait, je viens de pénétrer une église évangélique dont les
membres semblent avoir été triés sur le volet. La cérémonie est gardée par des
gentils messieurs vêtus de noir avec des oreillettes. C’est à se demander
comment j'ai fait pour me retrouver là.
La cérémonie est impressionnante. Les membres de
l’église vivent les chansons et les connaissent toutes par cœur. Certains
s’agenouillent pour prier et d’autres pleurent et se serrent dans les bras.
Soudainement, un des gentils messieurs vêtus de noir s’approche de moi,
me demande ce que je fais là et me prie de ranger mon appareil photo.
L’échange est courtois mais ferme. Je sens bien qu’il est temps pour moi de rejoindre la sortie.
Une fois dehors, je réalise à quel point ce
type de rassemblement peut être séduisant pour quelqu'un qui aurait besoin de
partage et de soutien. Je suis stupéfaite de m'apercevoir que je connais les chansons par cœur. L’air de l’une d’entre elles ne me quittera pas de
toute la journée.
Autant de ferveur m'a ouvert l’appétit et mon coéquipier ne résiste pas à l’appel d’un super pancho (hot-dog). Quant à moi, il est
inutile de préciser que j’ai préféré poursuivre mon étude hautement
gastronomique sur les alfajores, débutée lors de mon escapade en Uruguay.
Cette fois-ci, j’expérimente les alfajores de la marque Milka. Ils sont bons
mais définitivement, ceux de la marque Havanna sont les meilleurs !
Requinquée par cette petite douceur, je décide d’entreprendre la visite des quatre places situées à chaque coin de la Plaza
Independencia. En chemin, je rencontre des artisans qui exposent leurs
créations. Je craque pour une petite boîte dans laquelle ma nièce
pourra cacher ses secrets et pour une liqueur de pamplemousse que j'ai choisie après dégustation :)
Arrivée à la Plaza San Martin, je perçois sur
le sol des signes identiques à ceux que j'avais découvert sur la place du
Centro civico de San Carlos de Bariloche. C’est un foulard dessiné sur le sol qui représente le symbole des
"Folles de mai". Il s`agit d`un mouvement composé d`épouses, de mères
et de sœurs qui recherchent les hommes de leur famille disparus durant la
dictature. Elles réclament, auprès du gouvernement argentin, des explications
sur les circonstances de leur disparition et de rechercher leurs corps. Ces
femmes sillonnent le pays à la recherche de ce qui pourrait rester de leurs
défunts.
Le soleil se couche à
Mendoza alors, j'accélère le rythme de ma visite et me rends à la Plaza Chile.
Cette place, bordée de palmiers, est immense. Au milieu, trône une fontaine aux
couleurs du Chili.
La troisième place est la Plaza Italia où est représentée notamment une
réplique de la louve romaine (ou louve capitoline) symbole de la naissance de
Rome. En effet, les frères Romulus, abandonnés et déposés sur le Tibre dans un
panier, sont recueillis par une louve qui les nourrit et les protège jusqu’à
l’âge adulte. Plus tard, les frères décidèrent de bâtir Rome sur ce lieu.
Ma visite s’achève par
la Plaza Espana qui s'inspire de l'art mauresque. Elle est à mon goût la plus jolie de toutes.
Et me voici de retour à
mons point de départ, la Plaza Independencia, où je fais mes aurevoirs à
la ville de Mendoza.
Après quelques minutes
passées dans un bus, j'arrive à Chacras de Coria. Avant de rentrer chez
Naty, je m'attarde quelques instants dans la salle des fêtes du village
où des danseurs de tango se rejoignent tous les dimanches. C’est toujours un
plaisir de les regarder danser et j'en profite pour discuter avec les
profs de danse qui cherchent de nouvelles recrues :)
C’est ainsi que mon périple à Mendoza s’achève. J'ai un petit pincement au cœur à l’idée de
quitter Naty et sa famille. Et comme toutes les belles rencontres faites au
cours de ce voyage, j'espère que nos chemins se croiseront à nouveau.
Demain, je poursuis
ma route pour prendre de l’altitude et faire mes premiers pas dans
l’Altiplano nord argentin et plus particulièrement dans la ville de San Miguel
de Tucuman.
Fantástico!! El relato de un día en Mendoza me hizo sentir al lugar vivo y cerca. Que bueno que puedan seguir escribiendo y recordando sobre los lugares recorridos en el viaje!
RépondreSupprimerUn abrazo a los dos!!!
Gabriel
Muchas gracias Gabriel ! Estamos contentos que te gusta este relato. Es cada vez mas dificil de seguir escribiendo porque faltamos de tiempo libre para hacerlo. Pero lo que es increible, mismo si el tiempo paso rapido despues de nuestra vuelta, es que no olvidamos nada sobre el trayecto, la gente encontrada, los lugares... y por supuesto no os olvidemos !
SupprimerUne beso muy grande a Mabel, Pablo y tu !